lundi 18 juin 2012

Si le gouvernement ne nous représente pas, alors exprimons-nous directement !

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - POUR DIFFUSION IMMÉDIATE DIMANCHE LE 17 JUIN 2012

Du 15 au 23 juin, à Rio de Janeiro (Brésil), se tient le Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs, évènement qui rassemble les mouvements sociaux et les organisations de la société civile mondiale. Il se déroule en marge de la Conférence des Nations Unies pour le Développement Durable (20-22 juin) qui va rassembler gouvernements et experts internationaux afin de progresser sur le terrain de l’engagement des États envers le développement durable.
Le Sommet des peuples se veut un espace où les mouvements sociaux et organisations de la société civile brésilienne et mondiale entendent aborder la question de la crise écologique de manière globale, en remettant sérieusement en question le modèle de production et de consommation dominant, en questionnant le capitalisme et en mettant l’accent sur la souveraineté des peuples et la justice climatique. Plus de 1600 conférences et ateliers sont inscrits au programme du Sommet qui devrait déboucher sur l’adoption d’une déclaration des peuples.
La délégation de la société civile québécoise, composée de 76 personnes, participe activement à cet évènement. Coordonnée par les Initiatives Internationales des YMCA du Québec, le collectif UNIAlter et Alternatives, cette délégation est formée d’étudiants, de jeunes Autochtones, de militants écologistes, de représentants du milieu syndical et d’autres organisations du monde communautaire et de la solidarité internationale. Au total, les membres sont issus de 27 organisations de la société civile québécoise, ainsi que de 4 universités et deux CEGEP. Au-delà de leurs agendas et dossiers prioritaires respectifs, le dénominateur commun de ces délégués est qu’ils sont ici présents à Rio+20 pour exprimer un point de vue qu’ils estiment représenté par aucun palier de gouvernement, que ce soit au Québec ou au Canada. On constate en effet aujourd’hui une fracture grandissante entre les gouvernements et les peuples qu’ils sont sensés gouverner. Les populations ne se sentent plus représentées et la suspicion a remplacé la confiance. C’est pour cette raison que les organisations de la société civile se mobilisent afin de permettre aux citoyens de faire entendre leur voix, afin de promouvoir des propositions alternatives qui vont dans le sens du bien commun et du respect des générations futures, et non du profit immédiat d’une oligarchie centrée sur ses intérêts.
Dans cette perspective, la délégation présentera le lundi 18 juin de 16h30 à 18h30, un atelier dans la programmation du Sommet des Peuples sur le thème : « Industries extractives, droits des autochtones et environnement : le cas du Plan Nord au Québec ». Il vise non seulement à présenter le vaste projet minier et ses enjeux, mais également à porter un éclairage sur la situation et la réponse des peuples autochtones du Québec, tout en permettant l’échange avec d’autres populations vivant les conséquences sociales et environnementales de projets similaires ailleurs sur la planète. Le point de vue présenté divergera fortement de celui exposé par le gouvernement Charest au Sommet officiel qui positionne le Plan Nord comme un exemple d’innovation en matière de mise en œuvre du développement durable, et qui fut d’ailleurs largement critiqué, tant par l’assistance que par certains panélistes.
Au-delà de la stratégie marketing déployée par le gouvernement pour vendre son plan, il importe de se questionner collectivement sur quel type de développement nous souhaitons pour le Québec ? Quels sont les valeurs sous-jacentes à ce modèle de développement ? Quels moyens devons-nous mettre en œuvre pour aboutir à un développement autocentré qui bénéficie au premier chef aux populations qui vivent sur le territoire ?. Autant de questions qui doivent être abordées non seulement dans le cadre du Sommet des peuples, mais aussi, plus largement, dans un réel débat public au Québec.
Contacts : Marie-Eve Arbour : rioplus20@ymcaquebec.org<UrlBlockedError.aspx> Raphaël Canet : 
            (+55-21) 7405-1645      

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