lundi 18 juin 2012

L’humanité saura-t-elle faire face à la crise écologique ?


COMMUNIQUÉ DE PRESSE - POUR DIFFUSION IMMÉDIATE
MARDI 12 JUIN 2012 

 
20 ans après la tenue du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (juin 1992), la communauté mondiale va à nouveau se réunir dans la métropole brésilienne pour parler d’environnement. Or, si un consensus rassemble aujourd’hui la communauté scientifique mondiale autour du constat d’une réelle crise environnementale planétaire (réchauffement climatique, perte de la biodiversité, pollution …), force est de constater de profondes divergences d’intérêts entre les parties qui empêchent la mise en œuvre de mesures concrètes et efficaces afin d’inverser la tendance au niveau mondial. 



Cette inaction politique dramatique au regard des enjeux collectifs qui sont posés, a conduit les différentes composantes de la communauté mondiale à multiplier les espaces de rencontre et d’échange afin de cheminer vers la formulation de propositions, par-delà les clivages politiques et idéologiques. C’est dans cette perspective que trois grands événements se tiendront durant les deux prochaines semaines au Brésil pour ce qu’il est convenu d’appeler : Rio+20.
Du 20 au 22 juin 2012 se tiendra, en périphérie de la ville de Rio, la Conférence des Nations Unies pour le Développement Durable, qui rassemblera les délégations officielles gouvernementales et des experts de toutes sortes afin de progresser au niveau international sur le terrain de l’engagement des États envers le développement durable. 125 chefs d’États et de gouvernements ont déjà confirmé leur présence. Au terme de cette conférence, une déclaration dont le contenu est en cours de rédaction depuis plusieurs mois, sera adoptée. Les deux questions qui se trouvent au cœur de ces négociations sont les suivantes : comment favoriser le passage à une économie verte ? Quel cadre institutionnel devons-nous mettre en place afin d’assurer une gouvernance mondiale pour le développement durable ? 



Pour de nombreuses organisations de la société civile mondiale, cette approche onusienne est trop restrictive et ne tient pas compte de la complexité du problème. De plus, elle apparaît trop partisane dans le sens où elle se situe d’emblée sur le terrain économique et dans une perspective non-contraignante, ce qui constitue la position du monde des affaires et des acteurs économiques influents. C’est pour cette raison que deux autres événements d’envergure se tiendront en marge de la Conférence de l’ONU. 

Du 13 au 22 juin se tiendra, sur le même site même que la Conférence de l’ONU, le Forum des Parties prenantes qui rassemblera la plupart des Organisations Non-Gouvernementales (ONG) accréditées auprès du système onusien, ainsi que des représentants gouvernementaux et du secteur privé qui souhaitent dialoguer. 500 activités sont programmées pour ce forum qui vise essentiellement à influencer les gouvernements et à faire avancer des revendications portant sur des problématiques liées à l’environnement qui ne se résument pas à faire la promotion d’une économie plus verte.
Du 15 au 23 juin, dans le quartier Flamengo du Centre-ville de Rio, se tiendra le Sommet des peuples pour la justice sociale et environnementale, contre la marchandisation de la vie et pour la défense des biens communs. Cette troisième composante de Rio+20 rassemblera tous les mouvements sociaux et organisations de la société civile brésilienne et mondiale qui entendent aborder la question de la crise écologique de manière beaucoup plus globale, en remettant notamment sérieusement en question notre modèle de production et de consommation, en questionnant le capitalisme et en mettant l’accent sur la souveraineté des peuples et la justice climatique. Plus de 1600 conférences et ateliers sont inscrits au programme du Sommet qui devrait déboucher sur l’adoption d’une déclaration des peuples. Une manifestation sera organisée le 20 juin, à Rio, mais aussi partout dans le monde, à l’occasion de la journée d’action mondiale pour l’environnement. Durant le Sommet des peuples, 4 campements seront organisés sur la plage de Flamengo pour accueillir des participants (Campement de la jeunesse, campement des paysans, campement autochtone et campement des Quilombolas (populations noires du Brésil)). Les organisateurs attendent 100 000 à 150 000 personnes pour le Sommet. Beaucoup plus pour la manifestation du 20 juin. 



En provenance du Québec une délégation de 77 personnes se rendra au Sommet des Peuples de Rio+20. Coordonnées par les Initiatives Internationales des YMCA du Québec, le collectif UniAlter et Alternatives, cette délégation québécoise est formée d’étudiants, de jeunes Autochtones, de militants écologistes, de représentants du milieu syndical et d’autres organisations de la société civile québécoise. Dans le cadre de la programmation du Sommet des peuples, la délégation québécoise présentera le 18 juin un atelier sur le thème de « Industries extractives, droits des autochtones et environnement : le cas du Plan Nord au Québec ». Il vise non seulement à présenter le vaste projet minier et ses enjeux, mais également porter un éclairage sur la situation et la réponse des peuples autochtones du Québec à ce projet, tout en permettant l’échange avec d’autres populations vivant les conséquences sociales et environnementales de projets similaires ailleurs sur la planète.
Au sein de la délégation, une équipe de rédaction de communiqués de presse a été constituée de manière à alimenter quotidiennement les médias durant l’événement. Soyez à l’affût pour plus d’informations.




Contacts : 

Marie-Eve Arbour : rioplus20@ymcaquebec.org<https://ms-2.ymcamontreal.qc.ca/AppData/Local/Microsoft/Windows/Temporary%20Internet%20Files/Content.IE5/MUS2DOAT/rioplus20@ymcaquebec.org>
Raphael Canet :             (+55-21) 7405-1645      

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